Surcomplémentaire santé
28 octobre 2022Qu’est-ce que la surcomplémentaire ?
Vous le savez certainement, depuis le 1 Janvier 2016, la France applique la loi découlant de L’ani, l’accord national interprofessionnel. Cette loi prévoit que tout entreprise devra obligatoirement souscrire une assurance santé complémentaire pour tous ses salariés. De fait, en tant que salarié, vous êtes également obligé d’y adhérer. Selon les entreprises, le niveau de couverture est très aléatoire. De nombreux employeurs se laissent tenter par les garanties minimums imposées dans le cadre de l’ANI. Pour conclure, même si votre mutuelle actuelle couvrait correctement vos dépenses santé pour un tarif satisfaisant, si vous êtes salarié, il faudra la résilier au profit de votre mutuelle entreprise. Mais rassurez vous, les assureurs pensent à tout et ne vous laisseront pas vous contenter des garanties planchers « offertes » par votre mutuelle entreprise. Ils ont donc créés la surcomplémentaire santé, permettant de renforcer vos garanties de base.
Pourquoi souscrire une assurance santé surcomplémentaire ?
Les assurances complémentaires santé, appelées communément « mutuelle », couvrent d’ordinaire vos dépenses maladie en fonction de vos besoins. Il suffit de choisir vos niveaux de garanties et de payer un peu plus …
Dans le cadre de la surcomplémentaire, de nombreux salariés ne disposent pas des garanties spécifiques nécessaires pour couvrir tous leurs besoins, notamment les frais d’optique (lunettes, lentilles, …), de soins et de prothèse dentaire.
Pour rappel, voici ce que prévoit l’ANI en terme de garanties minimales sur ces types de besoin :
- Le remboursement des prothèses dentaires sur une base de 125% ;
- Une offre de 100 euros par année pour un forfait optique
Autant dire, pas grand chose. De nombreux salariés auront donc le choix entre dépenser davantage dans une sur-couverture-santé ou … rester avec leurs problèmes de vu et de dents …
Complémentaire ou surcomplémentaire, quelles sont les différences ?
Chacun d’entre nous dispose depuis sa naissance d’une couverture sociale par l’Assurance Maladie pour ses frais médicaux. A ces remboursements minimum s’ajoutent en général une complémentaire santé, souvent appelée « mutuelle ». Cette complémentaire santé est souscrite soit à titre individuel, soit à titre collectif. On peut être adhérent de la complémentaire santé de son entreprise, ou de celle de son conjoint, ou
encore de celle de ses parents lorsque l’on est mineur ou étudiant. A
ces deux niveaux de protection s’ajoute la surcomplémentaire santé. Elle
vise à rembourser à un taux supérieur des dépenses moyennement bien
couvertes par la complémentaire santé classique.
Cela peut, de prime abord, sembler confus, mais les différences entre la
complémentaire santé et la surcomplémentaire santé sont bien réelles.
Les différences fondamentales
L’une est obligatoire, l’autre est facultative.
Dès janvier 2016, la complémentaire santé collective deviendra
obligatoire pour tous les salariés. Il existe quelques exceptions dans
des cas bien précis qui demandent des démarches spécifiques pour obtenir
une dérogation. La surcomplémentaire santé, en revanche, reste
facultative et dépend de la volonté de chacun d’améliorer ses
remboursements et d’étendre les prestations médicales prises en charge
par sa propre couverture.
L’une est en partie prise en charge par l’entreprise, l’autre non.
La complémentaire santé d’entreprise obligatoire sera prise en charge à
50% par l’employeur. C’est pourquoi il peut décider de souscrire à un
contrat de complémentaire santé minimal pour alléger ce poste de charge
pour son entreprise. La surcomplémentaire santé étant facultative, elle
est à votre charge, mais vous êtes libres de souscrire au contrat que
vous souhaitez, et surtout au contrat le plus adapté à vos besoins.
L’une est identique pour tous, l’autre est individualisée.
Les contrats de complémentaire santé collectifs sont signés par
l’employeur pour tous les salariés. Personne ne pourra choisir dans ce
contrat des garanties spécifiques à augmenter ou à diminuer en fonction
de ses besoins. Des prises en charge minimales sont définies par la loi,
mais rien n’oblige votre employeur à augmenter la couverture par
rapport à ces règles.
La surcomplémentaire, à l’inverse, est souscrite spécifiquement en
fonction des besoins de chaque individu. Par exemple, si vous portez des
lunettes, vous pouvez souscrire un contrat qui rembourse intégralement
les montures et les verres.