Plafonnement des remboursements optiques
25 mars 2015La polémique ne cesse de grandir sur le sujet du prix des lunettes en France, alors que le gouvernement ait dans l’idée d’introduire une limitation de remboursement des lunettes par les mutuelles à 450 euros pour les verres simples à partir de l’année 2015. Pour ce qui est des verres progressifs, la prise en charge minimum est suggérée, soit 200 euros et le plafond se situe à 700 euros. Chez les opticiens d’Alès, on reste encore bien réservés.
En juillet dernier, le projet de loi Le Roux fut adopté par le Sénat. Ce texte offre la possibilité aux mutuelles de mieux rembourser ceux qui ont recours à des soignants membres de leurs réseaux de soins. Les opticiens ont alors crié au scandale et voient la mort des indépendants. Deuxième coup dur en début d’année avec un texte qui favorise l’évolution des opticiens en ligne, qui eux offrent des tarifs bien plus inférieurs. La venue de ces nouveaux acteurs, d’après Benoît Hamon, alors Ministre délégué à l’Economie sociale et solidaire et à la consommation, pourrait permettre «de faire baisser les prix de 20 % et de redistribuer 1,3 milliard d’euros de pouvoir d’achat sans que cela ne coûte un euro au budget de l’État ».
Un taux de TVA de 20% ?
Une fois de plus, le gouvernement rajoute une couche, faisant suite à un décret qui ne favorise ni les opticiens, ni les clients, mais va dans le sens des mutuelles, d’après des commerçant d’Alès. L’objectif majeur de ce décret serait d’inciter les professionnels de l’otique à accorder leurs tarifs en mettant une limite de remboursement des lunettes par les mutuelles à 450 euros pour les verres simples, et à 700 euros pour les verres plus complexes. Beaucoup d’interrogations sont soulevées, notamment chez un professionnel du centre ville “A qui profite cette mesure ? Elle ne concerne pas les gens qui ont la CMU ou qui ont de petites mutuelles. Ces dernières ne remboursent pas à hauteur de 450€. Ce texte est en faveur des mutuelles d’entreprises qui sont très avantageuses pour les administrés. Elles pourront ainsi faire des économies sans baisser leurs cotisations”. Ce dernier ajoute aussi que « Si l’on veut soutenir les 33 millions de porteurs de lunettes tout en ne tapant pas une nouvelle fois sur les opticiens, il est possible de toucher à la TVA. Elle est à 20% sur les verres alors que c’est tout de même un produit de première nécessité pour un certain nombre d’administrés qui en ont besoin pour travailler, conduire… Personne n’en parle!”
Un petit nombre de personnes sont concernées
D’autres opticiens donnent leur opinion sur le sujet, tel est le cas de Mathilde Pons qui gère une boutique haut de gamme dans le centre ville « Je ne comprends pas à quoi sert cette loi, moins d’une personne sur 30 atteint de tels plafonds de remboursement. Si tout le monde avait 450€, ça serait formidable, mais ce n’est pas le cas! ». Alexis Boucher lui, qui tient deux commerces à Alès ajoute que « Cette mesure peut limiter certains abus, mais pénalisera ceux qui ont de grosses corrections et donc besoin de gros remboursements. D’autant que finalement peu de personnes sont concernées. En moyenne, un équipement simple coûte 350€ et un progressif entre 650 et 700€ »